5éme Ironman après 3 abandons successifs par perte de connaissance entre le 18éme et le 23éme kms du marathon, 5 ans après ma dernière tentative. Pourquoi le choix du Frenchman Médoc pour plusieurs raisons : le bon retour des copains l’ayant fait, la dimension humaine 400 partants, éviter les grosses chaleurs de l’été, parcours plat et un prix d’engagement abordable moitié moins cher que les usines à fric (challenge, Ironman). Préparation avec un gros volume de vélo, plusieurs sorties de 180kms et +, entrainement course à pied toujours perturbé par des douleurs au mollet, tendon d’achille et genou, et oui je suis plus tout jeune, une seule sortie longue de 27 bornes, trop peu ! Aucune course de préparation hormis la cyclosportive à St Tropez (trop jolie !) et un entrainement individuel basé sur l’endurance, mon seul objectif passer cette satanée ligne d’arrivée sur mes jambes.

Arrivée le mercredi dans l’après-midi à Hourtin, l’appartement est situé à 100m de la ligne d’arrivée, cela peut être d’un grand confort une fois la ligne d’arrivée franchie. Petite natation dans le lac le jeudi en soirée, l’eau est bonne 20° et on a pied super longtemps, le site est vraiment sympa, décrassage en vélo le vendredi matin, bonne sieste, dépôt du vélo et des sacs de transition, prise de tête « SWIM » avec les affaires de vélo et sac « BIKE » pour le marathon euh logique non ! THE briefing un show mémorable, un grand moment de rigolade avec à la baguette Benjamin Sanson (un champion) en pleine forme, génial ! Pasta party j’en peux plus encore des pâtes au menu, petite marche digestive et dodo 21h30’, réveil à 4h30. Premier objectif de la journée ingurgiter le fameux gatosport, dernier check dans le parc à vélo et on embarque dans les bus à 6h, direction la plage de Piqueyrot.

Natation : Départ 7h pour 3800m à 4000m, le parcours consiste à longer les bouées (une toutes les 200m) pendant 3200m, pour ensuite rentrer dans le port. Ces moments de calme avant la tempête sont toujours impressionnants, chacun est concentré, dans sa « bulle », la journée va être longue « magique ». Natation sans encombre au rythme tranquille de 2’ au 100m, enfin l’entrée du port, passage sous le pont, grosse ambiance J, sortie de l’eau en 1h19’ pour 4000m, transition 5’ j’ai opté pour un changement intégral tenue de vélo complète, mon casque giro attack sur la tête « la classe » et mon fidèle destroyer « Kalibur ».

Cyclisme : 180kms (3 tours de 60kms), avec un vent bien présent dès le début, routine alimentation bien rodée à l’entrainement, boire une bouche pleine toute les 10’ et solides toute les 30’ (pâte de fruit, pain d’épices, compote, banane, gâteaux secs). La route forestière est bien longue et pas très agréable à l’aller avec le vent de face… le retour se passe mieux. Fin du 1er tour, j’indique mon dossard au bénévole pour avoir mon ravito perso avec mon repas *** étoiles 2 x pain mie + jambon + st moret un pur délice, il commence à faire chaud, chaud limite orageux, petite frayeur pour éviter des bandes rugueuses je coupe la ligne blanche et bing un « marshall » m’interpèlle ouf cela se termine par un avertissement verbal, ceci dit zéro drafting avec respect des 10m, cela aussi c’était cool. 2éme tour bouclé. Dernier tour, on prend une grosse averse heureux le Pat si cela pouvait durer pendant le marathon, signe de mon état de fraicheur je double pas mal de concurrents exténués, aucun problème digestif, tous les voyants sont au verts, parcours bike bouclé en 5h51’ avec 3 stop pipi au 50éme / 110émé / 170éme j’avais mon petit coin sympa, bon signe c’est que je suis bien hydraté. Transition 2 = 7’, je tends mon vélo au bénévole, rechangement intégral cuissard et maillot de course à pied offert par ma fille avec des petites poches super pratique, crème anti échauffements sur mes petits petons et bas de contention pour mes mollets fragiles hihihihi et zou c’est partit. Ahhh j’oubliais un détail il fait de nouveau grand beau 24° avec un soleil de plomb le pied L pour les spectateurs !

Marathon : 4 tours de 10.5kms, le marathon nous y voilà, source de tous mes tracas ! Assurément le 1er Ironman ou je débute la càp non épuisé, merci la gestion de l’effort et l’alimentation standard hors gels. Le 1er semi se passera plutôt bien en 2h, mais cela devient dur à cause de la chaleur, de l’estomac qui commence à faire des siennes, plus les jambes qui n’ont pas l’habitude de dépasser les 15kms. Le 3éme tour est pénible j’alterne marche et course par contre l’état général est OK pas de vertiges et compagnies 1h10’ pour le 3éme tour. Le dernier tour = chemin de croix, là c’est un mixte marche +++ et trottinage, je me traine de ravitaillement en ravitaillement ne sachant plus quoi prendre, c’est vrai que comme la majorité des concurrents marchent, tu te confortes à faire la discute entre marcheurs hahahaha, bon allez les deux derniers kilos je me remets à courir histoire de, grosse émotion & petites larmes même en 12h et des broutilles. Accueil chaleureux de Benjamin Sanson sur la ligne d’arrivée, je suis finisher et c’est déjà pour moi une victoire. 183éme sur 356 partants, quel bonheur de profiter de l’après course, une grande nouveauté pour moi habitué au poche de glucoseJ. C’est quand le prochain ? Youpee

Un grand merci au 200 bénévoles qui ont cautionnés et endurés notre folie pendant cette journée.

YOU ARE IRONMAN